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    Zone Autonome D'Alger
  • La Zone autonome d'Alger (ZAA) est la structure de l'ALN-FLN pendant la guerre d'Algérie, créée à l'issue du Congrès de la Soummam tenu le 20 août 1956 et concernant uniquement la capitale, Alger ; les autres délimitations territoriales sont appelées « Wilayas » et sont au nombre de six. La ZAA est structurée, peu avant la grève de huit jours de janvier 1957 durant la bataille d'Alger de la sorte : divisée en trois régions territoriales, avec ses composantes politiques, militaires et financières.

    Histoire

    Nouvellement élus par le « congrès de la Soummam », les membres du CEE (Comité de coordination et d'exécution) : Abane Ramdane, Larbi Ben M'hidi, Krim Belkacem, Saad Dahlab et Benyoucef Benkhedda véritables dirigeants de la révolution, avaient décidé de siéger dans la Casbah d'Alger où ils pensaient avoir une plus grande emprise sur les militants du FLN, de meilleures liaisons et surtout parce qu'ils étaient persuadés que la capitale était propice à la clandestinité totale, avec ses « planques », ses « caches » multiples, ses nombreux agents de liaison perdus dans la masse et les protections de toute sorte dont ils pourraient bénéficier. Et puis siéger à Alger, c'était aussi être au cœur de l'Algérie et y appliquer la guérilla urbaine, aussi importante à leurs yeux que les combats et les actions dans les djebels.

    Les cinq hommes commencèrent par se répartir les tâches de la façon suivante : Ben Khedda se réserva les contacts avec les Européens et la direction de la nouvelle zone autonome d'Alger, détachée désormais de la wilaya IV, Dahlab, la propagande et la direction du journal EI Moudjahid, Ben M'Hidi choisit d'être responsable de l'action armée à Alger (il était donc le supérieur direct de Yacef Saadi); Krim Belkacem s'attribua les liaisons avec toutes les wilayas, ce qui faisait de lui le chef d'état-major et le stratège de la lutte armée; Abane Ramdane enfin, devint le responsable politique et financier, c'est-à-dire, en fait, le n° 1 en dépit de la collégialité voulue par les « cinq ».

    Au moment de quitter Alger le 25 février 1957, juste après l'arrestation de Ben M'hidi, le CCE avait délégué ses pouvoirs sur la ZAA à Abdelmalek Temmam, membre suppléant du CNRA. C'est seulement après l'arrestation de ce dernier en 1957, qu'il incombera à Yacef Saâdi de reprendre en main les rênes d'une organisation fortement éprouvée par les assauts répétés de la 10e division parachutiste du général Massu et donc de cumuler les fonctions de responsable de ce qui subsistait des deux branches. Yacef Saadi est à son tour « trahi » par les bleus du GRE - (Groupe de renseignements et d'exploitation) commandé par le parachutiste capitaine Paul-Alain Léger, en particulier Hacène Ghendriche dit Zerrouk qui a collaboré à la capture du chef de la ZAA qui a, lui même collaboré en tant qu'agent double indirectement, le 24 septembre 1957. Unique chef encore rescapé, Ali la Pointe prendra la suite pour deux semaines seulement avant qu'il ne soit localisé rue des Abderames dans la Casbah et mourir avec ses compagnons: Hassiba Ben Bouali et un enfant de 12 ans Petit Omar dans le réduit plastiqué par les paras du 1er REP le 8 octobre 1957. La « bataille d'Alger » s'achève et, avec elle, la première histoire de la ZAA.

    Fin 1958 Larbi Alilat alias Abdelhatif, avec Belkacem Betouche, constituera un réseau discrètement avec la Wilaya IV. Cette zone sera reconstituée par le commandant Azzedine, le 14 mai 1962 et qui fera venir de France des militants de la Fédération de France du FLN chargés de démanteler l'OAS. La ZAA sera indépendante des Wilayas III et IV. Le commandant Azzedine aura des contacts fréquents avec le préfet d'Alger, vitalis Cros et Michel Hacq responsable de la « Mission C ». Le 20 aout 1962 les hommes de la ZAA ouvriront le feu sur des combattants de l'ALN de la Wilaya IV. Autres responsables Chergui Brahim, Bousmaha.

     


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