• Organigramme de la Zone autonome d'Alger

    • Système pyramidal

    Yacef Saadi avait adopté le système pyramidal de cellules de trois membres. Dans chaque cellule, un militant connaissait son supérieur mais ignorait tout du troisième. Ce système avait l'avantage d'éviter des bavardages, toujours dangereux, et aussi qu'un homme arrêté ne dévoilât, sous la torture, les détails de l'organisation. Un chef intermédiaire ne connaissait jamais que trois hommes : deux sous ses ordres et un à l'échelon supérieur. Il ne savait rien des hommes de la base ni de ceux du sommet.


    À la veille du commencement de la Bataille d'Alger, c'est-à-dire à la fin de l'année 1956, son dispositif était le suivant :

    Branche militaire

    La branche militaire s'occupait du développement des « maquis urbains » et les « groupes armés » constituaient le plus gros de ses troupes en plus des « Commandos » qui avaient pour mission de monter des opérations spéciales « coups de poing » dans lesquels l'aspect spectaculaire était recherché. Chaque région comprenait trois groupes de trois cellules de trois hommes chacune (soit 27 hommes théoriques). Chaque région était dirigée par un chef militaire et son adjoint (2), flanqués eux-mêmes de trois chefs de groupes et de trois adjoints (6), soit au total théorique de 35 hommes par région, ce qui représentait au niveau d'Alger un total théorique de 105 combattants.


    L'état-major : était pour la même période le suivant : Responsable : Ben M'Hidi (alias El Hakim) avec son adjoint Yacef Saâdi (alias Si Djaâfar, Réda Lee) et Haffaf abderazak (Alias Houd),Ali la Pointe comme assistant de Yacef Saadi.

    Région I : Abderrahmane Arbadji. Adjoint : Othmane Hadji (Ramel).

    Région II : Abderahmane Adder (Si Hammoud). Adjoint: Ahcène Ghandriche. (Zerrouk), ce dernier retourné par Léger et incorporé en suite dans l'équipe des « bleus de chauffe » qui travaillait pour le GRE

    Région III : Omar Bencharif (Hadj Omar). Adjoint : Boualem Benabderrahmane (Abaza).

    Branche politique

    Elle avait une mission essentiellement politique et organique, c'est à dire la mobilisation de la population, la propagande et l'information, la diffusion des directives et des mots d'ordre du FLN, la rédaction des tracts et plaquettes divers à l'usages des militants et des sympathisants. (la publication d'El Moudjahid). Ce qui lui offre la possibilité de disposer de ses propres groupes de choc appelés « groupes d'intervention» afin de les différencier des « groupes armés » de la branche militaire. Cette dernière tâche lui donne un caractère paramilitaire l'autorisant à recourir à la violence armée quand la sécurité du « Nidham » (organisation) était en cause sans avoir désormais à solliciter le concours de la branche militaire.

    Subdivisée au niveau de chaque région en un nombre variable de secteurs (de 3 à 5) selon les régions, se décomposant en district de (8 à 18). Le district comptait théoriquement 127 hommes, il était subdivisé en sous-district, groupes, demi groupes, cellules et demi-cellules de trois hommes. Les « politiques » étaient répartis en militants - en fait les gens qui avaient des responsabilités - , adhérents - qui pouvaient accepter de donner un coup de main pour telle ou telle tâche ou de participer à des réunions - et sympathisants - qui acquittaient seulement l'« ichtirâk » (cotisation, impôt patriotique, mise à contribution des industriels et gros commerçants en espèce ou en nature). En fait dans chaque région, existait un noyau effectif de plusieurs dizaines de militants actifs qui pouvaient se charger de faire partie des groupes de choc d'intimidation, hérités du MTLD,


    Commissaire politique : Mohamed El Hadi Hadj-Smaïne (Kamel).

    Région I : Aldi Ziane (Si Ouakli, Hammoud). Adjoints: Abdenahmane Naït-Merzouk (Echeikh Si Abderrahmane) et Sadek Keramane (Si Djamel).

    Région II : Hachem Malek (Si AÏssa, Si Taleb). Adjoints: Mahmoud Messaoudi (Si Smain) et Toufik Bensemane (Si Toufik).

    Région III : Si El Mahfoud Belloumi (Si Djamel). Adjoints : Rachid Benrahmoune (Si Rachid, Si Omar) et Mohamed Sahraoui (Si Rachid).